Il est des chemins

rop longtemps que elle n'a médité, trop longtemps qu'elle n'a écouté d'autres vents que Akhushtal, trop ancrée aussi peut-être et un peu distraite par les échos de la ZDV.

Alors, après avoir répandu la poudre, elle s’est installée et s'est contentée d'écouter.
D'être là, juste présente.
Petit à petit, sa respiration s'est calée sur celle de la planète, son esprit sur celui des vents.
Strate après strate, juste respirer et écouter, ressentir, faire le vide, vibrer.

De sa transe, elle n'attend pas de réponse magique, ni de révélation ésotérique.
Sur la croisée des chemins qu'elle devine, qui se dessine, c’est à elle de choisir sa voie, de tracer sa route, quitte à prendre un détour ou rebrousser une partie du parcours.
Alors, assise là en tailleur, elle écoute.
Le vent, le désert, les battements de son cœur, ceux de cette terre aride et magnifique.

Heure après heure, les vents soupirent, rugissent, mugissent, parlant de Mars et de ce qui fut peut être, de ce qui est surement et de ce qui sera peut-être.
Alors, elle écoute leurs voix, à la recherche de ce que elle a été, de ce que elle est réellement et de ce que elle deviendra... ou pas.

https://youtu.be/n4RjJKxsamQ

Elle s'est installée sous son Regard, elle repart de même.
Elle se lève difficilement ankylosée par les longues heures passées là.

A pas lents, elle s'approche de la Stèle.

Poudre répandue alors que s'ouvre son Regard.
Offrande posée, gage de bonne volonté.
Elle s'incline, se recueille.

Respectueusement, le Masque quitte son visage pour gagner sa ceinture.
Il est temps de rentrer.