Le cocon

Itzpapalotl, déesse guerrière, cihuateteo, dame de la haute cour de Mexico, Déesse protectrice de l'enfer où fut crée l'humanité, de celui où repose les enfants.
Duale comme le sont tous les dieux aztèques. Multiples comme le sont les hommes, comme le sont les TO.
Bien au chaud dans leur cocon, installée à sa place préférée, un coin de divan dans l'alcove, l'Ambre les observe, renaît dans cette ambiance apaisée.

Alia dont on ne sait encore de quel métal elle est faite, mais qui commence à se forger dans l’atmosphère rocailleuse de la rouge. Discrète et enthousiaste, portée par une envie de vivre, de croquer la vie et l'amour à pleines dents.Timide et impudique à la fois, sans goût pour les batailles, mais qui a choisi Gardien comme profession de foi. Un mélange prometteur.

Plus loin, enlacées, les deux moitiés de nuit, les deux adeptes, yin et yang, si dissemblables, opposées même et si complémentaires. Une paire incomparable, ensemble, elles sont plus que la somme des moitiés.
Dahlia qui se perd dans les ombres et qui pourtant est si lumineuse. Celle qui leur fait garder le cap. Prosaïque, mesurée, raisonnable et capable de flamboyance et de violence. La terre à terre éthérée, leur terre martienne.
Ursula qui apprend le Papillon et s'apprivoise, qui cherche sa place et creuse son trou, qui préfère mordre par peur d'être mordue, habitée d'une haine fanatique et capable de douceur, précieuse presque ridicule à la générosité immense, susceptible qui réapprend le sourire et la dérision amicale, celle qui préfère rompre que plier, ancrée, acier damassé.

Juste à coté, leur deuxième paire, Hte perchée sur l'accoudoir, tête tournée pour mieux écouter Doc.
Htebazi qui se dévoile pour mieux se voiler, celle aux amitiés farouches. Celle qui blesse les hommes pour ne pas se faire blesser, à la sensibilité exacerbée qu'elle voile d'une sensualité débordante et aux talons meurtriers.Le roseau qui plie mais ne rompt pas.
Lev, la tête dans les étoiles et les mains dans la tripaille. Celui au coeur et au cerveau trop plein de souffrances et de souvenirs. Le discret qui se fait orateur, celui qui ne crie jamais mais aux colères sévères. Le scientifique qui doute, le médecin aux mains incomparables et qui jamais complétement ne se fie aux machines, préférant les raccommoder lui-même. Le passionné qui se dissimule, tel le diamant dans sa gangue.

Une place libre qui se remplira certainement à la nuit, Mahuizoh à la présence discrète.
Ombre malgré lui, guerrier en devenir, avide d'apprendre de comprendre, souffle frais de légèreté et d'humour.

Leader nonchalant qui traverse la pièce, dandy flegmatique à l'humour sarcastique, Swordy devenu l'un d'eux presque à l'insu de son plein gré. Le farmeur affiché, rouleur invétéré qui arbore son blasement comme une armure, affirmant que rien n'est important.

Soupir qui s'échappe à la vue des deux places vides.
Mirtala et Damsel, le feu et le sang.
Leur absence se fait sentir, pèse.
Il reste encore de l'espoir, un peu de temps.
Bientôt, elles reviendront et la famille sera au complet.