départ

C'est fait.
Elle leur a annoncé de manière froide et brutale.
Elle aurait pu le faire autrement. Leur rappeler à quel point elle les aime, les respecte, à quels point ces dix huit derniers mois furent importants, heureux et si plein de possibilités.
A quoi bon?
Celà, ils le savent déja et ça ne changera pas ce que elle s'apprête à faire. C'est mais ça ne suffit pas et ça ne changera rien. Ça aurait eu un petit coté chantage affectif. Ce n'est pas leur pardon qu'elle veut, mais leur compréhension. Et elle ne viendra pas de suite.
Peut être plus tard ou surement, jamais.
Il est des choses irrémédiables...

Sa main effleure une dernière fois les murs syndicaux, son cocon, son bébé. Dios, tout ce qu'elle a mis dedans.
Extérieurement, elle ne laisse rien paraitre de sa tristesse. Et pourtant, c’est un déchirement de les quitter, de quitter ce lieu familier et adoré, sa famille.

A-t-elle tort, raison? A ce stade, celà importe peu.
Les dés sont jetés et n'ont pas fini de tournoyer.