Offrande à la mort, à la vie
Offrande à la mort, à la vie
*Ciseaux à la main, elle regarde une dernière fois son reflet dans la glace, admirant sans vergogne la masse opulente et soyeuse qui ondule sur ses épaules et retombe jusque au creux de ses reins.
D'une main ferme, elle coupe la première mèche et la regarde tomber au sol. Si longue...
Comme la liste de regrets, remords et deuils qu'elle transporte.
Il est temps d'en enterrer certains, d'enterrer ce vague espoir qu'elle n'a d'une certaine façon jamais arrêté de couver. Si fragile, si illusoire, si douloureux.
Ce vide dans son cœur et son ventre qui résonne avec chacune de ses pulsations.
Il ne faut jamais dire jamais, parait-il. Et pourtant, elle sait que jamais elle ne saura, les connaitra.
Il n'y aura pas d'adieux lancés par une adepte, comme il n'y a pas eu connaissance, reconnaissance.
Ça aussi, la Firme lui a pris.
Juste ce vide, douloureux à en mourir, à en devenir folle.
Mais ça, elle l'est déja maintenant, tout comme elle est déja morte.
Il est temps de couper le cordon.
Sourire cynique et triste qui relève un coin de sa bouche à son jeu de mots involontaire(vraiment?).
Un "Quoi?" lancé comme un défi au miroir tandis que elle continue sa moisson d’ébène et que le dialogue intérieur s’égrène.
"Qu'ct'à laisser, ou à prendre
Joie... et douleur c'est ce que l'amour engendre
Sois... au moins conscient que mon coeur peut se fendre
Soit... dit-en passant j'ai beaucoup'à apprendre
Si j'ai bien su te comprendre
A-mour cruel
Comm'un duel
Dos à dos et sans merci, tu
As le choix des armes
Ou celui des larmes
Penses-y
Penses-y
Et conçois que c'est à la mort, à la vie."
https://youtu.be/z61PndCnUIE
* Et dansent les ciseaux, implacables.
Elle n'a jamais été très douée avec les larmes, de toutes façons...
Même si elle ne sert plus à grand chose avec une arme...
Et tombent les mèches, légères comme des plumes, lourdes de chagrin, de sens.
Il est temps d'avancer.
Pas d'oublier, jamais!
Juste avancer, ouvrir des portes, en fermer d'autres.
Avancer, tomber, se relever, continuer.
Et dansent les ciseaux, tombent les mèches et les larmes.
Elle passe une main tremblante dans les courtes mèches autour de son visage.
C'est fait.
Fini? Seul le temps le dira.
La jeune femme rassemble les mèches éparses qu'elle dépose dans l'âtre de sa forge.
Les cheveux crépitent en s'embrasant.
Dernière offrande maternelle d'un espoir disparu, résurgence païenne d'une vie oubliée.
Longuement, longtemps, elle les regarde s'envoler en fumée, ses lèvres articulant silencieusement la même prière encore et encore.
Espoir toujours et encore que ce cri d'amour traverse les éons et trouve ses destinataires.
"Joie... et douleur c'est ce que l'amour engendre
Et conçois que c'est à la mort, à la vie." *
D'une main ferme, elle coupe la première mèche et la regarde tomber au sol. Si longue...
Comme la liste de regrets, remords et deuils qu'elle transporte.
Il est temps d'en enterrer certains, d'enterrer ce vague espoir qu'elle n'a d'une certaine façon jamais arrêté de couver. Si fragile, si illusoire, si douloureux.
Ce vide dans son cœur et son ventre qui résonne avec chacune de ses pulsations.
Il ne faut jamais dire jamais, parait-il. Et pourtant, elle sait que jamais elle ne saura, les connaitra.
Il n'y aura pas d'adieux lancés par une adepte, comme il n'y a pas eu connaissance, reconnaissance.
Ça aussi, la Firme lui a pris.
Juste ce vide, douloureux à en mourir, à en devenir folle.
Mais ça, elle l'est déja maintenant, tout comme elle est déja morte.
Il est temps de couper le cordon.
Sourire cynique et triste qui relève un coin de sa bouche à son jeu de mots involontaire(vraiment?).
Un "Quoi?" lancé comme un défi au miroir tandis que elle continue sa moisson d’ébène et que le dialogue intérieur s’égrène.
"Qu'ct'à laisser, ou à prendre
Joie... et douleur c'est ce que l'amour engendre
Sois... au moins conscient que mon coeur peut se fendre
Soit... dit-en passant j'ai beaucoup'à apprendre
Si j'ai bien su te comprendre
A-mour cruel
Comm'un duel
Dos à dos et sans merci, tu
As le choix des armes
Ou celui des larmes
Penses-y
Penses-y
Et conçois que c'est à la mort, à la vie."
https://youtu.be/z61PndCnUIE
* Et dansent les ciseaux, implacables.
Elle n'a jamais été très douée avec les larmes, de toutes façons...
Même si elle ne sert plus à grand chose avec une arme...
Et tombent les mèches, légères comme des plumes, lourdes de chagrin, de sens.
Il est temps d'avancer.
Pas d'oublier, jamais!
Juste avancer, ouvrir des portes, en fermer d'autres.
Avancer, tomber, se relever, continuer.
Et dansent les ciseaux, tombent les mèches et les larmes.
Elle passe une main tremblante dans les courtes mèches autour de son visage.
C'est fait.
Fini? Seul le temps le dira.
La jeune femme rassemble les mèches éparses qu'elle dépose dans l'âtre de sa forge.
Les cheveux crépitent en s'embrasant.
Dernière offrande maternelle d'un espoir disparu, résurgence païenne d'une vie oubliée.
Longuement, longtemps, elle les regarde s'envoler en fumée, ses lèvres articulant silencieusement la même prière encore et encore.
Espoir toujours et encore que ce cri d'amour traverse les éons et trouve ses destinataires.
"Joie... et douleur c'est ce que l'amour engendre
Et conçois que c'est à la mort, à la vie." *
khala- Messages : 1826
Date d'inscription : 08/02/2011
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